Recevoir un refus de l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) peut être un vrai coup dur pour un porteur de projet. L’ARCE permet normalement de bénéficier d’une partie des allocations chômage sous forme de capital pour lancer son activité. Mais un refus ne signifie pas la fin du projet. Il existe plusieurs options pour continuer à avancer sans perdre de temps et sécuriser le financement de votre entreprise.
Pourquoi votre demande ARCE peut être rejetée ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer un refus, et les identifier permet de mieux anticiper la prochaine démarche :
- Non éligibilité au dispositif : pour bénéficier de l’ARCE, vous devez être inscrit à Pôle emploi et bénéficier de l’ARE (allocation chômage). Si vos droits ne sont pas ouverts ou insuffisants, la demande est automatiquement rejetée.
- Projet non validé comme viable : la création d’entreprise doit démontrer un plan solide et réaliste. Un dossier trop flou ou sans chiffre concret peut entraîner un refus.
- Erreur administrative : documents manquants, formulaire mal rempli ou informations incohérentes peuvent bloquer le versement.
💡 Exemple : un porteur de projet qui a oublié de joindre son plan de financement détaillé a vu sa demande rejetée. Après mise à jour complète du dossier et soumission corrigée, le capital ARCE lui a été accordé.
Identifier la raison exacte du refus est la première étape pour choisir la meilleure alternative.
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Transformer le refus en opportunité : autres financements possibles
Même sans ARCE, plusieurs options restent ouvertes pour financer votre projet :
- Maintien de l’ARE : vous pouvez continuer à percevoir vos allocations chômage mensuelles tout en lançant votre activité. Cela permet de disposer d’une source de revenu régulière pour sécuriser vos dépenses initiales.
- Prêts d’honneur et microcrédits : certaines associations ou réseaux comme Initiative France ou Réseau Entreprendre proposent des prêts à taux zéro pour les créateurs d’entreprise. Les montants peuvent aller de 2 000 € à 50 000 €, selon le projet.
- Subventions locales ou régionales : de nombreuses collectivités offrent des aides pour soutenir la création d’entreprise, souvent cumulables avec les allocations chômage.
- Financement participatif : plateformes comme KissKissBankBank, Ulule ou Kickstarter permettent de mobiliser des fonds auprès d’une communauté intéressée par votre produit ou service.
Ces solutions permettent de compenser l’absence de capital ARCE et d’assurer une trésorerie suffisante pour démarrer l’activité.
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Se tourner vers le NACRE et autres dispositifs
Le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise) est un dispositif complémentaire souvent sous-utilisé. Il offre un accompagnement personnalisé et peut inclure :
- Un soutien technique et stratégique pour élaborer le business plan et structurer le projet.
- Un prêt à taux zéro pour compléter le financement.
- Un suivi post-création pour sécuriser les premiers mois d’activité.
Ce dispositif peut constituer une alternative crédible pour les porteurs de projet qui ont vu leur ARCE refusée, tout en leur donnant un accompagnement concret et chiffré.
Miser sur les incubateurs et accélérateurs pour obtenir un soutien
Intégrer un incubateur ou un accélérateur peut représenter une solution efficace :
- Ils offrent un accompagnement complet : mentorat, ateliers pratiques, formation au financement et mise en réseau.
- Certains proposent un financement direct ou en partenariat avec des investisseurs, permettant de lancer l’activité sans attendre l’ARCE.
- Ces structures offrent également une crédibilité supplémentaire auprès de banques ou d’investisseurs privés, ce qui facilite l’accès à d’autres financements.
💡 Exemple : un entrepreneur dont la demande ARCE a été refusée a rejoint un incubateur local et obtenu 15 000 € de financement complémentaire tout en bénéficiant de conseils pour structurer son projet.
Profiter des aides spécifiques selon le type d’activité
Certains secteurs bénéficient d’aides particulières :
- Aides à l’innovation ou à la technologie : pour les projets liés à la tech, l’innovation ou la recherche, des subventions spécifiques peuvent couvrir jusqu’à 50 % des frais de démarrage.
- Dispositifs pour l’artisanat et le commerce local : certaines chambres de commerce proposent des avances remboursables ou des prêts à taux réduit pour les créateurs de PME.
- Programmes européens : pour les projets export ou innovants, il existe des aides européennes permettant de compléter le capital de départ.
Ces dispositifs ciblés peuvent remplacer efficacement l’ARCE, tout en offrant un financement adapté à votre projet et à votre secteur.