Dans la gestion d’une entreprise, maintenir un flux de trésorerie stable est souvent aussi important que générer du chiffre d’affaires. Deux solutions se démarquent pour sécuriser les liquidités à court terme : l’escompte et l’affacturage. Bien que ces deux mécanismes permettent d’obtenir rapidement des fonds à partir de créances clients, ils reposent sur des principes et des coûts différents.
Les différences entre l’affacturage et escompte en résumé
| Critère | Escompte | Affacturage |
| Type de créances | Effets de commerce uniquement | Factures commerciales ou effets |
| Avance immédiate | Oui | Oui, souvent plus élevée |
| Gestion client | À la charge de l’entreprise | Pris en charge par le factor |
| Risque d’impayé | À la charge de l’entreprise | Peut être couvert selon le contrat |
| Frais | Intérêt bancaire et commissions | Commission du factor + frais éventuels |
Escompte : avancer l’argent de vos factures clients
L’escompte bancaire est une solution permettant aux entreprises de transformer rapidement leurs factures en liquidités. Concrètement, il s’agit de céder à votre banque vos effets de commerce – lettres de change ou billets à ordre – avant leur échéance réelle. La banque vous avance alors le montant correspondant, moins les frais d’intérêts et les commissions liés à l’opération.
Par exemple, une facture de 10 000 € due dans 60 jours peut être escomptée à 9 800 €, la différence de 200 € représentant le coût de l’avance. Cette opération réduit le délai de trésorerie et permet à l’entreprise de pallier les retards de paiement de ses clients, un facteur fréquent de tension financière, notamment dans des secteurs comme le BTP ou l’industrie.
L’escompte présente plusieurs avantages concrets :
- Rapidité : la trésorerie est disponible immédiatement, ce qui permet de régler fournisseurs, charges sociales ou salaires sans attendre.
- Simplicité : l’opération se réalise avec la banque, généralement sans démarches complexes supplémentaires.
- Flexibilité tarifaire : selon le volume de factures et la solidité des clients, il est possible de négocier des taux d’escompte plus favorables, parfois inférieurs à 1 % du montant avancé pour 60 jours.
Cependant, l’escompte ne supprime pas le risque de défaut de paiement. Si le client ne règle pas sa facture, la banque peut se retourner contre l’entreprise pour récupérer la somme avancée. L’escompte reste donc une solution efficace pour des créances de clients fiables et réguliers, mais elle nécessite une bonne gestion du risque client.
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Affacturage : un service complet de financement et de gestion des créances
L’affacturage va plus loin que l’escompte classique, car il combine financement immédiat et externalisation de la gestion des créances. L’entreprise cède ses factures à un factor, qui avance une partie du montant – souvent 80 à 90 % – et se charge de relancer les clients, suivre les paiements et, selon le contrat, couvrir le risque d’impayé.
Prenons un exemple : une PME cède 50 000 € de factures à un factor. Celui-ci peut avancer 45 000 € immédiatement et verser le solde moins ses frais (en moyenne 0,5 % à 2 % du chiffre d’affaires cédé). La société bénéficie alors de plusieurs avantages :
- Trésorerie disponible immédiatement, permettant de financer de nouveaux projets ou d’honorer ses obligations financières.
- Gestion administrative simplifiée, car le factor prend en charge les relances et le suivi des paiements.
- Sécurité renforcée si le contrat inclut une assurance-crédit, limitant les pertes en cas de défaut de paiement.
L’affacturage s’avère particulièrement adapté pour les entreprises avec un grand volume de factures, des clients internationaux ou des secteurs où les délais de paiement peuvent être longs et irréguliers, comme la logistique, le BTP ou l’export.